Publié dans Société

Prise en charge des victimes de violences - Brigitte Macron félicite Mialy Rajoelina

Publié le mercredi, 23 avril 2025

« ...Je vous dis un grand merci au nom des femmes. Un grand merci ! ». La Première dame de la France, Brigitte Macron, s’est exprimée ainsi hier, à l’issue de la visite du centre de prise en charge intégrée (CPCI) des victimes de violences, sis à Mahamasina. « ...Je veux dire à quel point je vous remercie, la Première dame, de tout ce qu’elle fait. Parce que je mesure ce qu'une telle maison peut apporter, mais il va falloir beaucoup de maisons comme ça, malheureusement, pour pouvoir qu'elles récupèrent leurs droits. Parce que fondamentalement, c'est de ça dont il s'agit.

La prise de conscience d'abord de leurs droits, et comment les aider à se défendre, et comment les aider à se reconstruire », a-t-elle ajouté. Aux côtés de l’épouse du Président de la France, la Première dame Mialy Rajoelina l’a accompagnée durant la visite du circuit de prise en charge intégrée. « La violence psychologique et celle corporelle est un cycle qui peut se reproduire dans un environnement, sans que les victimes ne s’en rendent compte...Souvent, on leur fait comprendre qu’elles sont coupables de ce qui leur arrive, mais le centre se charge de les rassurer et de leur expliquer le cycle de la violence. Nous accompagnons les victimes jusqu’au bout, non seulement pour recueillir leurs plaintes mais aussi pour les soutenir afin qu’elles deviennent autonomes », explique l’épouse du Président de la République de Madagascar, également fondatrice de l’association Fitia.

La visite a permis aux Premières dames malagasy et française d’écouter les témoignages de 2 survivantes de violences, l’une violée par son patron et l’autre victime de violences conjugales. Des témoignages qui les ont émues et les ont permises de mesurer l’horreur de ce que vivent les victimes. « Donc ici, il y a des formations aussi qui sont faites. Il y a des aides judiciaires, il y a des aides médicales. C'est une maison très complète. Donc je mesure, madame, à quel point ce que vous avez fait est important, et tout ce que vous allez continuer à faire, parce que je mesure aussi votre volonté », reconnait Mme Macron.

Plus de 11 700 cas enregistrés

Créé le 25 novembre 2019. Le CPCI Mahamasina enregistre 11 703 personnes qui y ont passé depuis son ouverture jusqu’à ce mois d’avril 2025. 13 209 cas de violences ont pu être traités et pris en charge entre 2019 et 2024. Les cas de violence psychologique sont les plus fréquents, suivis par ceux économiques, physiques et sexuels. L’ouverture du centre fait suite à la prise de position de la Première dame Mialy Rajoelina dans la lutte contre les violences, à en croire la directrice du centre, Gentiane Andrianisa. « Son engagement sans faille lui a valu le titre de “championne” de lutte contre les violences, attribué par l’UNFPA en 2019 », a renchéri la responsable. Le centre permet d’apporter des solutions urgentes mais efficaces pour les victimes. Ces dernières sont encouragées à briser le silence et à réclamer des soutiens. D’ailleurs, toutes les prestations y sont gratuites, respectant l’anonymat. L’association Fitia collabore avec de nombreux acteurs et partenaires pour les assurer, depuis l’accueil jusqu’à l’accompagnement psychologique, en passant par le pool des avocats, la Brigade féminine de proximité, la Police des mœurs et de la Protection des mineurs et l’accompagnement psycho-social. A cela s’ajoutent la formation et l’assistance médicale.  

Concernant la formation ponctuelle, 250 survivants de violences, femmes et hommes, en ont déjà bénéficié à travers 12 thématiques. Quant à la formation intégrée, fruit du partenariat du CPCI avec l’UNFPA et le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, les bénéficiaires reçoivent une attestation et des kits de démarrage...

Patricia R.

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Editorial

  • A l’épreuve du feu !
    Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

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